Les mégalithes

Ce terme désigne l’ensemble des monuments édifiés en pierre. Saint-Raphaël en possède plusieurs, visibles en différents endroits de la ville. Ces ouvrages nous rappellent que le territoire de l’Estérel fut occupé dès le 3ème millénaire avant notre ère.

Les dolmens
Les dolmens sont des monuments funéraires de forme et de grandeur variables, constitués de dalles verticales plantées (quelquefois complétées par des murets en pierres sèches), surmontées d’une couverture végétale ou en pierre et dont l’entrée est orientée vers le couchant. Saint-Raphaël en possède trois identifiés de façon indiscutable. Le plus connu est le dolmen de Valescure. Il est érigé à proximité de l’hôtel et des installations sportives du Golf de Valescure. La fouille de ce qui restait de la couche archéologique a livré des fragments d’ossements humains calcinés (prouvant un rite d’incinération), quelques tessons de poterie, des éclats de silex et deux armatures de flèches en silex, le tout constituant les vestiges d’offrandes funéraires.

Les Menhirs
Vraisemblablement contemporains de ces dolmens figurent les menhirs, monolithes dressés, dont la destination est plus floue mais sans doute liée à un culte que nous ignorons. L’absence d’éléments archéologiques associés à leur présence rend difficile leur authentification, surtout lorsqu’ils ne sont plus érigés. Seule leur nature pétrographique différente du sol environnant, la présence de signes distinctifs de taille ou de bouchardage ou des gravures sculptées peuvent nous assurer de leur ancienneté. Le plus anciennement connu est celui d’Aire Peyronne. Il est situé à proximité de la terminaison actuelle de la nouvelle voie, dite Corniche Varoise qui se dirige vers Cap Estérel par l’intérieur. Il est curieusement constellé de nombreuses cupules gravées dont nous ignorons la signification. S’y ajoute le « groupe des Veyssières », 4 menhirs disséminés sur les terrains de la Z.A.C. du même nom. Le plus remarquable, gravé d’une figure humaine et d’un serpent est maintenant implanté dans les jardins du Musée archéologique. Les trois autres sont encore sur le site. Chacun de ces menhirs a une taille d’environ 2 mètres hors sol, ce qui les différencie de leurs lointains cousins bretons…