“Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient”. C’est en respectant cet adage que nous vous proposons de retracer l’histoire de la commune de Saint-Raphaël depuis les temps immémoriaux où des populations sédentaires s’y installèrent pour la toute première fois.

La Préhistoire
Bien que les premières traces (outils, pointes de flèche) d’une présence humaine dans l’Estérel semble remonter au Paléolithique, l’occupation sédentaire semble elle dater du Néolithique. En témoignent les imposantes sépultures collectives, ou dolmens, ainsi que les nombreux menhirs découverts dans les environs.

L’Empire Romain
Premiers témoins de la prospérité de cette région durant cette époque: les nombreux navires marchands, engloutis avec leur cargaison, qui jalonnent les côtes varoises. Du temps où Fréjus se prononçait “Forum Julii”, et où Jules César tenait la Méditerranée sous son joug, Saint-Raphaël était déjà une station balnéaire prisée : “Epulias” (c’était son nom) accueillait les résidences d’été des plus riches citoyens romains !

Le Moyen-Âge
La chute de l’Empire Romain fut précipitée par les Invasions Barbares. Après de nombreux pillages des cités, l’Estérel retrouva la paix. C’est ici d’ailleurs que Saint-Honorat, à la fin du IVème siècle, vécut un temps en ermite, avant de s’exiler sur l’une des deux Iles de Lérins (baie de Cannes) et d’y fonder son monastère. L’Ile devint alors un haut lieu de pèlerinage, et porte désormais le nom de Saint-Honorat.

Plus tard, afin de se prémunir des attaques, l’église se fortifie et le bourg s’établit en ruelles concentriques.

Du XVI au XVIIIème siècle
C’est à cette époque que Saint-Raphaël acquiert son armoirie, qui aujourd’hui encore est incontournable.
Il représente l’Archange Raphaël, accompagné d’un jeune garçon nommé Tobie, dont on dit qu’il sauva le père de la cécité. De là vient le nom de notre commune !

La Révolution et l’Empire
En 1794, peu après la révolution, Saint-Raphaël adopte le nom de Barraston (de Barras, l’un des membres du Directoire), une appellation qui sera pour le moins éphémère.
Durant le Premier Empire, la ville de Saint-Raphaël accueille le retour de Bonaparte triomphant après sa campagne en Egypte, avant de devenir 15 ans plus tard son point de départ vers l’île d’Elbe, son lieu d’exil. C’est ce que l’on appelle l’ironie du sort...

Les temps modernes
C’est à la fin du XIXème siècle que le visage actuel de Saint-Raphaël commence à se dessiner. Avec la croissance des activités commerciales (grace aux exportations de céramiques, d’estérélite, et de lièges), la ville sort de sa douce torpeur. Grâce au dynamisme du maire Félix MARTIN, ingénieur et polytechnicien, la ville se mue peu à peu en station balnéaire moderne. S’y construisent un Casino, des villas palladiennes et des hôtels luxueux. C’est également dans le même élan que sera bâtie en 1887 l’Eglise Notre-Dame de la Victoire de Lepante, avec ce style byzantin si particulier que l’on doit à l’architecte Pierre Aublé.

Profitant de la mise en place du PLM (Paris-Lyon-Marseille), Saint-Raphaël voit alors son développement touristique s’accélérer, et attire à elle un grand nombre d’artistes venant profiter du soleil et du décor. Gounot, Georges Sand ou encore Maupassant sont de ceux là...

Les plus récentes pages de l’Histoire de la commune furent écrites en 1944, lorsque les troupes alliées débarquèrent au Dramont le 15 Août, dans le cadre d’une opération baptisée Camel-Green.

Saint-Raphaël est aujourd’hui l’une des stations balnéaires les plus prisées du littoral méditerranéen, et dispose de la plus grande capacité d’accueil du département du Var.